Le sermon sur la montagne révèle les préceptes de bonheur du pèlerin en transit sur la terre. De tous les temps, l’humanité a toujours été confrontée aux défis cardinaux des béatitudes. Ces défis concernent l’impact des préceptes édictés dans les béatitudes, sur le voyageur du temps, et ses rapports avec les autres. Nous avons choisi de décortiquer quelques-uns de ces préceptes d’une grande utilité pour le pèlerin sur la terre (1).

Des repères nécessaires à toute aventure terrestre

En vérité, toute aventure terrestre nécessite que l’aventurier ait des repères. C’est à juste titre que le voyageur de la terre a besoin des repères pour mieux s’orienter. A l’instar du matelot qui navigue sur l’océan de la vie, il lui faut une boussole. Cela va sans dire, car tout voyage assuré tient, en principe, à une bonne connaissance des valeurs de chemin requises. Les préceptes des béatitudes revêtent une valeur spirituelle utile devant être intériorisée. Une connaissance uniquement intellectuelle des béatitudes vouerait plutôt à un tas d’interprétations particulières. Or, cependant, sur le saint chemin, le pèlerin comme Saint Paul fait une remarque très importante. Pour lui, «aucune prophétie de l’Écriture ne peut être un objet d’interprétation particulière». Pour cela, une révélation divine est indispensable. Elle produit la crainte du Christ dans le cœur de l’individu.

Pour cela, il est convenable que le passager sur terre reçoive la vertu nécessaire dans son cœur. C’est cette vertu qui le disposera à vivre les préceptes des béatitudes. Il n’y aurait donc aucun doute de voir l’incidence espérée de l’application de ces préceptes sur sa vie sociétale.

La puissance divine coordonnant la connaissance et la pratique

En principe, pour être complète, l’intelligence humaine a besoin d’une coordination supérieure à celle-ci. Cette coordination supérieure vient de la part de la Connaissance du Dieu Saint et Tout-puissant. Seul le Saint-Esprit peut stabiliser, mieux orienter et humaniser la pratique de la connaissance et de la vie. En vérité, la Puissance divine ne se présume pas, mais elle est réelle et parfaite. Nous ne parlons pas du fait de penser l’avoir. Nous croyons qu’elle existe, et elle est le rémunérateur de ceux qui la possède. La foi du voyageur est ferme et assurée des choses qu’il espère. Saint Paul a dit que « pour l’avoir possédée, les anciens ont obtenu un témoignage favorable ». Hébreux 11:2.

Le saint voyageur peut s’approprier certains postulats humains, avec l’éclairage divin, dans son séjour terrestre. Cet éclairage divin est la Sagesse lui permettant de mieux saisir la réelle portée pratique de certaines évidences.

L’éclairage divin, si vous le désirez, peut vous apporter cette sagesse qui vient de la SAINTE BIBLE. Vous pouvez – non, J’allais dire – vous devez la lire chaque jour. Si vous ne la possédez pas, sachez que vous pouvez l’obtenir partout. Sans nul doute, C’est le livre le plus vendu de tous les temps. Si vous le voulez bien, quand vous l’aurez eue, lisez la Bible dans un esprit de recueillement.

Un sceptique, Rabelais, a dit : « science sans conscience n’est que ruine de l’âme ». Il expliquait alors que «la sagesse ne peut pas entrer dans un esprit méchant ». Cette citation devenue courante, signifie que la science doit être soumise à la moralité, à la sagesse. La sagesse est la seule condition pour l’être humain d’éviter des débordements. Or, bien à propos, la « vraie » Sagesse vient des Saintes Écritures. Selon donc la Bible, la Sagesse réside en la crainte du Dieu Éternel. Car «la crainte de l’Éternel est le commencement de la sagesse ; Tous ceux qui l’observent ont une raison saine ». Psaume 111:10. Ainsi, la puissance surnaturelle s’opère dans la Sagesse divine et la simplicité. Dès lors, elle conduit absolument la pratique humaine dans la moralité, mais aussi dans l’humilité.

Humilité et justice: les préceptes de bonheur du pèlerin en transit

En toute justesse, l’humilité devrait sous-tendre l’observance et la pratique de la justice universelle. La justice universelle n’est autre que celle édictée par le Christ à toute l’humanité. « Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux ! ». Décortiquons en disant succinctement que la pauvreté spirituelle signifie beaucoup de choses nobles. Mais en un mot, c’est l’humilité qui caractérise les disciples du Christ. Ceux qui prennent le Chemin de la vérité et la vie ont Christ pour Modèle de « roseau courbé » d’Esaïe 42 :3. Les pauvres en esprit, Dieu les relève toujours, lorsqu’ils se sentent fatigués dans la marche. De même, « l’humilité précède la gloire ». Or, « l’arrogance et l’orgueil, la voie du mal, Et la bouche perverse, voilà ce que je hais » dit Proverbes 8:13.

L’insensé ignore les préceptes de bonheur des béatitudes

Sans les préceptes de justice, de paix, d’humilité, tout mode de vie entre les êtres humains est voué au chaos. L’interdépendance des peuples dépend de l’usage de la justice. La justice apporte la paix dans la société, car chacun est considéré à juste titre. Elle est une aspiration naturelle des peuples. Puisse chacun « s’enivrer de la soif » qui rendrait possible le voyage du «vivre-ensemble » sociétal vers la justice et un monde épris d’humanité

En principe, la justice des cœurs purs déterminerait fondamentalement le traitement des uns envers les autres. Le présent et l’avenir de l’humanité dépendent de cette attitude, dans une large mesure. Pour avoir bafoué le bonheur de la pratique quotidienne de la justice, le monde bascule toujours dans la résurgence des crises et convulsions.  Or, il est écrit, « heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés ! » (Matthieu 5 :1.). De quoi donc ? D’une vie de paix, du « vivre-ensemble » et du développement véritablement durable.

Nature de l’esprit qui reçoit les préceptes de bonheur

Soit dit en passant, tout voyageur qui parcourt l’itinéraire de la vie est foncièrement mu par la nature de l’esprit dont il émane. La puissance de l’esprit qui le dirige lui procure ou non l’observance de l’ordre divin. Par principe, la nature de l’esprit détermine également sa destination finale.

A cet égard, le voyageur sur terre reçoit l’Esprit au gré du Souverain voyagiste. Sans nul doute, c’est la condition pour lui de prétendre être le sel de la terre. «Mais si le sel perd sa saveur, avec quoi la lui rendra-t-on ? Il ne sert plus qu’à être jeté dehors, et foulé aux pieds par les hommes ». Telle est édictée l’une des béatitudes du sermon sur la montagne.  

Le Souverain voyagiste fait aussi office de Souverain Inspecteur de ce voyage. La crainte de sa Justice envahit les cœurs des passagers à bord, car elle « est le commencement de la sagesse ». De tout temps, les maux des hommes en société proviennent du non-respect de la volonté et de l’ordre établis. Cela pose, évidemment, de sérieux problèmes. La crainte que devait inspirer la pureté des cœurs a volé en éclat dans l’humanité. Elle a dévoyée pour ne plus régir les pensées, les paroles, les textes, les œuvres et les modes de vie. Voici une autre béatitude oubliée : « Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu! ». Par conséquent, l’ensemble de la race humaine s’est absolument égaré. Celle-ci a appris à se débrouiller presque tout seul, sans revenir au carrefour, dans les incertitudes et inconnues du voyage terrestre.

Le passant et le jour de son départ

Les gens voyagent. Et les passants, de toute évidence, connaissent généralement le jour de leur embarquement dans le véhicule terrestre. On s’interroge sur le sens de la vie sur cette terre. Mais quant au jour de son évasion d’ici-bas, tel un oiseau envolé sans retour, nul ne le sait. Pour tout dire, l’occupant vit solitaire de son wagon. La route fait partie indubitablement d’une chaîne de voyage dont la destination se trouve de l’autre côté du rideau du temps. « Car nous n’avons point ici-bas de cité permanente, mais nous cherchons celle qui est à venir ».

En route vers cette cité, nombreux sont les « passants » sur la terre ayant l’évidence de de leur espérance. Pour Saint Paul parle cette cité « a de solides fondements ». Et seul « Dieu en est l’architecte et le constructeur ». (Hébreux 11:10).

Voici où se trouve la différence avec les voyageurs conscients et assurés. « Étant dans le monde, ils ne sont pas du monde ». Leur corps physique constitue un véhicule à partir duquel l’âme contemple de loin la cité. Ils marchent, passagers, sur la terre, car celle-ci est le « corridor d’où il regarde vers des temps infinis ». Leur assurance ne s’estompe jamais, même dans les attrapes ou pièges du monde. Quand les uns succombent à chaque orage, alors ils s’exclament : « quel œil Le verra, ce Roi d’éternité?».

La lumière luit dans les ténèbres et les ténèbres ne l’ont point reçue 

Certes, les voyageurs assurés de cette cité vivent parfois l’opposition des humains, leurs semblables. Cette confrontation peut être frontale avec les œuvres des ténèbres de la nuit qui prévalent de ce côté-ci du temps. Car « la lumière luit dans les ténèbres et les ténèbres ne l’ont point reçue ». Jean 1:5. La conception de la vie humaine par les uns et des activités par les autres reste divergente.

D’une part, les préceptes de la Lumière fondent, en tout état de cause, l’essence des activités d’une humanité de plaisirs. Pour les autres, l’humilité caractérise leur vie de transit, simplement comme « le sel de la terre ». « Et si le sel perdait sa saveur avec quoi la lui rendrait-on ? »

En définitive, c’est à la sagesse du Maître qu’aspire tout pèlerin est un passager du temps. Les passagers d’aujourd’hui et de tous temps « s’engagent dans la société », au service d’une vie qualitativement modérée et inspirée de leur Maître. De ce point de vue, les préceptes de bonheur du pèlerin résident en Christ, au cœur de leur voyage ici-bas. Ces préceptes, ainsi que bien d’autres, leur permettent de saisir le dessein de Dieu pour la dignité de la personne humaine.

LIRE LE SERMON SUR LA MONTAGNE : LES BEATITUDES

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