Il est connu de tous que le monde a une idée sur ce qu’on appelle voyage. Même les petits enfants savent que l’on peut voyager, que pour aller par exemple en vacances, il faut voyager. A côté du voyage il y a une autre chose qu’on entend fréquemment : le tourisme. Dans quelle mesure concilier les deux réalités qui concernent à la fois le déplacement et la communication des personnes et des biens géographiquement ?

Le voyage et le tourisme sont deux termes proches mais très nuancés. Ce sont aussi deux sujets qui ont déjà fait l’objet de beaucoup de développements tant aux niveaux académique que littéraire. Dans le cadre de cet article nous voulons nous limiter à quelques considérations essentielles qui apportent un bref aperçu à l’internaute, pour bien comprendre la différence entre les deux notions, leurs contenus pratiques et l’interrelation qui les font cohabiter dans le cadre d’un écosystème plus ou moins commun.

Définition du voyage et du tourisme

Pour le Larousse, version en ligne, voyager c’est « faire un ou des voyages, partir ailleurs, dans une autre région, un autre pays (aimer voyager à l’étranger) ; c’est « faire un parcours, un trajet (de telle façon) » ; c’est aussi « être transporté en parlant de choses, d’animaux (denrées qui voyagent en camion frigorifique) ; ou comme « en Afrique, partir en voyage ».

Pour le dictionnaire en ligne Wikipédia, le voyage est « un déplacement dans l’espace, contraint, effectué vers un point plus ou moins éloigné dans un but personnel (par exemple tourisme) ou professionnel (affaires) ou autre (guerreréfugiés politiques ou climatiques), déplacements motivés par des activités sportives ou socio-culturelles ou de grands événements.

Ces deux définitions se passent de commentaires pour un sujet bien connu, même sans une définition académique, pour comprendre simplement ce que c’est le voyage.

 

 

Par contre, le tourisme semble être un peu plus complexe dans sa définition. « Le mot tourisme désigne le fait de voyager pour son plaisir hors de ses lieux de vie habituels, et d’y résider de façon temporaire », selon le dictionnaire Wikipédia. En ce sens le tourisme n’est autre qu’un voyage, mais un voyage dont l’objectif défini n’est plus ni moins qu’un plaisir, l’aisance, la simple joie de voyager pour se détendre, se relaxer.

Mais, bien plus qu’un voyage de plaisir, le tourisme est aussi un secteur économique qui englobe l’hôtellerie et l’ensemble des activités organisées par les touristes au cours des déplacements dans le seul but d’atteindre une certaine satisfaction.

Ces activités menées par ces individus ou leurs groupes peuvent être organisées (tournées culturelles, camping, colonie de vacances, croisière sur des eaux à la suite de la tenue d’une activité, etc.). Elles peuvent également être structurées ou organisées par les pouvoirs publics ou les organisations privées de la société civile (associations de loisirs, agences de tourisme, organisation mondiale du tourisme, confessions religieuses, etc.).

Ce genre de voyages organisés donc par les touristes peut aussi bien revêtir un caractère individuel que se dérouler dans le cadre du fonctionnement de certaines structures.

Origines et évolution historique

Si la pratique du voyage remonte à la nuit des temps, les premières formes de voyage d’agrément existe depuis l’Antiquité. On remarque alors, par exemple, des comportements comme l’attrait de la mer pour les Romains et les pèlerinages du Moyen-Age. Mais le tourisme apparaît réellement à partir du XVIIIe siècle en Angleterre (mais pas seulement) avec l’organisation de ce qu’on appelait Grand Tour, ou grand voyage. C’était un long voyage qu’effectuaient en Europe, surtout les jeunes hommes des plus hautes classes de la société européenne, britannique, allemande, française, néerlandaise, polonaise, scandinave, et plus tardivement russe à partir des années 1760 ».

C’est au XIXème siècle qu’on voit des voyageurs parcourir des pays étrangers pour les affaires, l’exploration scientifique ou le prosélytisme religieux, avant de retourner dans leur pays d’origine.  On voit également la soif d’exploration, d’apprentissage et de repos dans les premiers mouvements de touristes en cette époque-là.

Le voyage s’est considérablement développé et démocratisé, au cours du xxe siècle notamment avec le développement des moyens de transports modernes assurant rapidité, commodité et confort (chemin de fer, automobile, avion).

Différenciation de caractéristiques entre voyage et tourisme

Si un voyage circulaire qui ramène le voyageur à son point de départ est appelé « périple », les personnes qui voyagent sont appelées « voyageurs » ou, dans certains modes de transport, « passagers », tandis que les professionnels qui organisent et vendent des voyages sont appelés « voyagistes ». Néanmoins, à côté de ce vocabulaire bien particulier, s’oppose à « voyageur » le vocable « touriste », au carrefour de tous les cas de figure.

Pour connaître les différences qui existent entre voyage et tourisme, nous allons examiner les comportements ou caractéristiques de chaque personne désignée par voyageur, d’une part, et touriste, d’autre part.

Il nous paraît ici intéressant de nous présentant quelques traits de caractères décrits par une conférencière au cours d’une édition du Festival culturel « Etonnants Voyageurs », qui se tient chaque année à Saint Malo en France. Cette différenciation plus ou moins acceptable nous a paru néanmoins pertinente.

Un voyageur, c’est une personne qui voyage sans souvent prévoir son ticket de retour. Celui peut paraître bizzare, mais à l’analyse, le voyage est compris ici comme un homme ou une femme qui se déplace pour aller rester plus ou moins longtemps. Pourtant on trouve aussi des voyageurs qui sont partie pour un long séjour, et qui ont prévu leur billet de retour. Car certaine compagnies aériennes telles qu’Air France et bien d’autres assurent la garantie d’un retour avec le même billet de transport aller. Cette garantie peut aller jusqu’à une période d’une année entière.  A l’opposé, le touriste garde précieusement son ticket car il va pour un bref séjour et revient.

Le voyageur, lorsqu’il arrive dans une localité, se plait d’y reste plus longtemps avec les habitants de la localité et pourra mieux parler profondément des réalités que vivent ces populations, ce que le touriste ne saurait faire car il passe peu de temps et poursuit sa route.

Pour le voyageur, ce qui est fondamentale ce n’est pas la recherche du confort au cours de son voyage. Cela sous- entend que peu lui importe les conditions de route ou de voyage, il veut simplement être sûr qu’il va arriver là où il va. On peut dire que le voyageur est supposé aller pour vivre dans une nouvelle ville ou localité qu’il va intégrer. Or, le touriste lui veut s’assurer que le voyage est de très bonne qualité, car sensible au confort ; le touriste recherche de meilleurs conditions pour son séjour. Pourtant, là aussi, il y a des gens qui voyagent simplement et qui aiment la classe !

Alors que le voyageur s’assure lui-même l’action et la liberté de vivre dans son nouvel environnement et prend tout son temps pour le connaître, le touriste, lui, doit s’assurer d’un guide qui coordonne toutes les visites et choisit souvent les meilleurs endroits à visiter. Il est en quelque sorte privé d’un certain libre arbitre. Et ses visites orientées. C’est pour cette raison que le touriste aime les endroits symboliques (monuments, sites historiques …) qui peuvent vite marquer son séjour plus ou moins bref.

Le touriste est souvent amoureux des voyages organisés en groupes avec d’autres touristes pour se distraire sommairement. Même lorsqu’il arrive dans un pays, les structures touristiques, peuvent organiser des activités en groupes. Mais ce n’est pas le cas pour le voyageur qui a tout le temps de s’approprier les expériences profondes et durables par les côtoiements et de s’épanouir dans le milieu.

Les infrastructures touristiques ont une valeur très importante pour le touriste qui sera marqué par la beauté des symboles aux signes et aux infrastructures touristiques.

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