Depuis l’invasion russe en Ukraine, une pire crise alimentaire mondiale d’après la seconde guerre mondiale est à redouter. L’exportation et l’approvisionnement en céréales du Programme alimentaire mondial (PAM), ont subi un grand coup avec la guerre en Ukraine.

Une situation vulnérable pour la sécurité alimentaire

Le Programme alimentaire mondial (PAM) achetait 50 % de son blé, soit près de la moitié de ses grains en Ukraine. De même, de nombreuses sanctions s’imposent au Kremlin, dans la foulée de cette invasion. Du coup l’impact de ces sanctions révèle de plus en plus la vulnérabilité de la dépendance du PAM de cette zone de production alimentaire. Cette situation révèle aussi qu’il suffit simplement d’un dérèglement quelconque de ce genre pour constater les blocages en approvisionnement.

Avec cette guerre, la circulation des personnes et des biens reste menacée, et avec elle aussi, la sécurité alimentaire dans le monde. Le commerce mondial d’engrais et la production des céréales d’Ukraine deviennent difficiles. Comme le conflit perdure, les armes pourraient bien nuire à la saison des semences qui va bientôt commencer en Ukraine. Aussi, sous les combats en Ukraine et les sanctions imposées à la Russie, 13,5 millions de tonnes de blé et 16 millions de tonnes de maïs restent bloquées. Ces exportations bloquées touchent 23 % et 43 % de ces produits prévues en 2021-2022. Les coûts des opérations d’approvisionnement et de distribution ont explosé. Le Programme alimentaire mondial avertit qu’il ne pourra pas parvenir à nourrir toutes les populations affamées : par exemple en Éthiopie.

La crise alimentaire mondiale de la guerre en Ukraine

Au vu de cette conjoncture, le regard du PAM s’est recentré en commençant à couper les rations offertes aux plus démunis dans le monde. Il s’agit de limiter la distribution de ses rations à base de céréales dans d’autres pays aux prises avec des pénuries de nourriture. A ce propos, David Beasley, le chef du PAM, a déclaré qu’on se dirige vers la pire crise alimentaire mondiale depuis la Seconde Guerre mondiale. C’était le mercredi, au Conseil de sécurité des Nations unies.

Quant à la Croix Rouge sur le terrain d’Ukraine, les difficultés sont aussi réelles. Elle tente de nouveau d’atteindre des villes comme Marioupol pour ravitailler les personnes toujours prises sur place. Elle y a essayé d’acheminer en vain des fournitures essentielles le 1er avril 2022. Le corridor humanitaire qu’elle voulait emprunter présentait des risques sécuritaire.

Vers des approches de survie alimentaire ?

A ce propos, le gouvernement ukrainien a annoncé la nécessité d’ouvrir sept de ces corridors, notamment à Marioupol. C’est pourquoi une pire crise alimentaire mondiale est à craindre pour les organisations humanitaires telles que le PAM. L’insécurité alimentaire en zone de conflit reste encore une des catastrophes additionnelles aux situations de guerre. Par conséquent, il y a urgence que le bons sens des belligérants puisse réagir et parvenir à éteindre les armes en urgence. C’est la seule condition pour prévenir cette catastrophe alimentaire dont l’impact se fait déjà ressentir dans le monde. La pire crise alimentaire mondiale depuis la seconde guerre mondiale pourrait alors s’éviter!

SOURCES : RADIO CANADA

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