Un accident de train marchandises au Congo-Brazzaville est survenue le mardi 25 janvier 2022, pendant qu’il pleuvait, entre 1h00 et 2h00. Cet accident s’est déroulé à la hauteur des quartiers Mbimi et Moutabala, sur le pont Ngamoukassa. Ces deux quartiers sont situés à la sortie de Brazzaville, après la gare du PK de Mfilou. Les images reçues sur cette catastrophe parlent bien d’elles-mêmes !

Les conditions de l’accident du train-marchandises 

Les informations reçues font état d’un accident de train-marchandises au Congo-Brazzaville en partance de Brazzaville. Il s’agit précisément d’un déraillement et un renversement dudit train causé par l’effondrement d’un pont endommagé par les eaux de pluie. La pluie s’est abattue sur la Capitale Congolaise depuis hier, lundi 24 janvier 2022, vers 22 heures. D’un mort sur place initialement annoncé, le bilan actuel serait passé actuellement à sept (07) morts et plusieurs blessés. Les cas de mort peuvent s’avérer dans un train-marchandises au Congo-Brazzaville. Le phénomène d’embarquement des commerçants et des voyageurs à la sauvette perchés sur les wagons sont souvent observés.

Des secours étaient en cours ainsi que des dispositions pratiques pour assurer un sauvetage matériel. On parle de la mobilisation d’une grue de gros tonnage qui devrait partir de la Capitale économique, Pointe-Noire. L’engin interviendra sur les lieux de ledit accident de train marchandises au Congo-Brazzaville pour assurer des opérations de levage de la rame renversée.

Le manque d’entretien de la voie et les glissements de terrain à répétition

Le glissement des terrains du aux érosions sont souvent causées par les pluies diluviennes. Constamment, dans l’attentisme, l’on essaie d’expliquer ce genre de catastrophes par les phénomènes d’instabilité des sols. Or, en réalité, les véritables causes semblent se trouver ailleurs. De toute évidence, un arbre ne peut cacher toute la forêt. Car le réseau ferroviaire national est victime d’un abandon visible. Alors, le CFCO en subit les effets, et souffre plutôt d’un laxisme de la part des autorités congolaises. Ce laxisme est caractérisé notamment par le manque d’entretien de la voie. Au beau vieux temps de mon père cheminot, dans les années 1970 et 1980, il n’en était pas ainsi. En ce temps-là le CFCO se portait bien et les cheminots étaient dits « en valeur ».

Aujourd’hui, la négligence administrative est perceptible et le manque d’entretien très prononcé. C’est une situation gravement vraiment grave et insoutenable. De sérieux problèmes qui minent la gestion du réseau ferroviaire national demeurent sans solutions véritables. Celui-ci fait une longueur totale de 886 km, desservant les lignes Pointe-Noire – Brazzaville (soit 510 km) et Mont-Belo-Mbinda (soit 285km).

Le sous-financement chronique du CFCO

Selon le journal Les Echos du Congo-Brazzaville, par exemple, « le réseau ferroviaire congolais souffre d’un sous-financement chronique… ». Dans son article publié au sujet de cet accident sur son site internet, ce journal épingle quelques-uns de ces problèmes récurrents. Il y a entre autres le vieillissement des infrastructures et de la faiblesse trop notoire des investissements. Cette situation inquiète le sort des voyageurs congolais. « Les boulons, les rails du Chemin de fer Congo-Océan (CFCO) ne sont plus sous surveillance renforcée après plusieurs déraillements. Tous les bâtiments sont quasiment en ruines et très délabrés. Le constat à ce niveau est très amer. Des agents travaillent dans des conditions difficiles», souligne-ce journal.

Le CFCO, l’ancienne épine dorsale de l’économie nationale 

Plusieurs années en arrière montrent que la situation était jadis différente. Par exemple, les travailleurs longeaient  la voie ferrée au niveau de chaque canton pour la surveiller. Aujourd’hui, s’ils existent, il se pose sans doute des problèmes d’efficacité dans leurs missions. Cela voudrait dire que des moyens conséquents étaient mis à disposition pour intervenir à temps. En ce temps-là, ils devaient efficacement soigner ce qui était désigné par « l’épine dorsale de l’économie nationale ». C’est bien le CFCO qui permettait au Congo-Brazzaville d’assurer, pendant longtemps, sa fonction géostratégique et légendaire de « pays de transit ».

Le laxisme mêlé à bien d’autres maux dans la gestion du CFCO a délabré l’épine dorsale de l’économie congolaise. Le laxisme, c’est cette attitude qui fait qu’« On ne se soucie de rien », comme le signifiait quelqu’un. « Différentes crises économiques, sécuritaires et morales » ont fait que le CFCO perde cette ancienne appellation d’«épine dorsale de l’économie nationale ».  Depuis longtemps la déliquescence des valeurs et priorités fait ombre dans la gestion du CFCO. Du coup, c’est l’abandon visible par défaut d’entretien ; d’où la récurrence de graves effets enregistrés ces dernières années.

Par ailleurs, à l’état défectueux des rails et traverses, s’ajoute la vétusté et la ruine de l’ensemble des bâtiments, ainsi que les conditions de travail précaires des cheminots.

Les phénomènes d’éboulements sur le CFCO ne sont pas des phénomènes nouveaux

Les phénomènes d’éboulements et de décapages de voie ferrée ne sont pas des phénomènes nouveaux. On se souviendra, il y a quelques mois, d’une catastrophe évitée de justesse aux trains entre la gare dans le canton 411, entre Massembo Loubaki et Matoumbou. C’était en octobre 2021. Ce sont des jeunes gens de la localité qui ont signalé de justesse que les rails étaient entièrement décapés par les érosions pluvines. On a vu circuler sur les réseaux sociaux quelques vidéos montrant les rails et traverses complètement suspendus au-dessus du ravin.

Aujourd’hui, ce spectacle n’a pas tardé à se répéter à la porte de Brazzaville. C’est ici encore où le laxisme managérial qui se confirme, lorsqu’on attend toujours de voir arriver béatement les choses. Alors, on peut courir à gauche et à droite, comme toujours surpris par les catastrophes.

Regardez la vidéo publiée sur la Chaîne YouTube d’Eclairmonde 

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