Les objets liquides voyagent, tels que les eaux des fleuves, des rivières, même des lacs apparemment stagnantes. Elles effectuent toujours un déplacement lorsqu’on les observe très bien. Par exemple, voyez comment le poète inspiré décrit la charrie des eaux du grand et puissant fleuve Congo en direction de l’océan Atlantique.

Poème: Sous les auspices des Congos

Dans la découverte résolue des eaux
Que suivit un jour l’explorateur
La note indélébile des terres
Marqua la croisière sur Congo
Ce fut un chant de marin
Dont la ferveur s’estompa aux cataractes
Sur la route vers l’embouchure.

La charrie de la trajectoire légendaire
Passe encore en revue ces terres, pays et villes
Qui connaissent cosmopolites les deux rives ;
La géographie fascinante fait grâce
Sous les auspices des Congos
Au jumelage de Brazzaville et Kinshasa.

Tout près des rapides s’agite
Le handicap bruyant des rochers aux eaux
Et plus loin de là
Le grand fleuve ne va point
Sans cligner son œil bienveillant
Aux rivières sœurs d’Angola!

Et que n’en sait-on pas davantage
Pour en esquisser un tableau de revue?
Allons conter l’annale des villes
Sur le chemin bas de l’Atlantique,
Par où passe le lit serpentant :
Matadi, Boma, Porto-Rico et Kitona
Sans méconnaître Soyo, la dernière.

J. M. Matondo-Sockot, LE BANQUET DES DIAPOSITIVES, inédit.

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