Un voyage virtuel sans outil numérique ni technologie de l’information et de la communication, est-il possible? A l’instar d’un tout jeune garçon, âgé de quinze (15) ans, il arrive fréquemment au commun des mortels d’effectuer ce voyage, de façon naturelle, sans s’en rendre compte! Le voyageur spécial s’appelait Saminou, jeune collégien de Madzia. Comment se déroula ce voyage virtuel sans outil numérique ?

A l’époque, les technologies virtuelles de l’information et de la communication n’étaient pas aussi développées qu’aujourd’hui pour effectuer un voyage virtuel sans outil numérique.

Un jour, Saminou revint d’un voyage à Loutété, la ville de ses parents, où il allait toujours séjourner pendant les vacances. Il venait d’y passer un temps riche de souvenirs avec de nouveaux amis. Lorsque le garçon arrive à Madzia, la localité de ses études, à bord d’un train-voyageurs, le jeune garçon souffre du mal de vacances. Au cours de sa première nuit, son cœur n’arrive pas à se détacher de l’emport vers sa nouvelle passion, l’amitié que l’opportunité vînt de créer avec Mbemba, la vacancière de Brazzaville, capitale de la République du Congo. Sa mémoire ne put perdre de vue les grands moments du quartier Matadi, dont la rentrée scolaire venait de forer la séparation d’avec son amie Mbemba ?

De pesants  regrets inondent son cœur, ce qui enclenche l’escapade d’un nouveau voyage de sa pensée vers de simples souvenirs d’une amitié dont la réalité devint virtuelle.voyage virtuel sans outil informatique

Nous avons choisi  un extrait pathétique du contenu de ce voyage virtuel dont le récit a valu à son auteur tout un ouvrage.

Mémoire et retour à Loutété

Etendu dans son lit d’enfance, Saminou commença à rêver. Il ne dormait pas, non. Mais, c’était plutôt un beau petit voyage de nostalgie, à travers ses pensées. Par-delà les bourdonnements des moustiques, insectes réputés nuisibles, qui l’environnaient sans pourtant l’influencer, il traversa les écueils de l’atmosphère et de la distance, oubliant le sempiternel grondement des rapides de la Madzia, situées à quelques centaines de mètres de son domicile au quartier Tahiti. Ses souvenirs voguèrent encore vers l’horizon invisible de la nuit, pour retourner à Loutété.

La mémoire du jeune garçon se rapporta aux petites joies et palabres des gamins du quartier Matadi. Alors, il perçut encore, les rires heureux de petits amis, dans la cour voisine de maman Thété, en train de jouer tout près de la maison parentale. La mélancolie le saisit. Il ferma ses yeux remplis de larmes chaudes, pour peu de temps. Il s’efforça de les essuyer, de temps en temps, les pressant du revers de sa main droite. Quelques battements de paupières l’y aidèrent aussi. Mais Saminou ne parvînt pas du tout à oublier l’une de ses meilleures conversations en compagnie de Siassia, son camarade et petit voisin de quartier. Ce fut au sujet de leurs voisines, merveilleuses et remarquables vacancières de cette année-là !

L’éveil du jeune pubertaire

A l’époque, Saminou était un tout jeune garçon de quatorze ans, très réservé, dont le cœur, à n’en point douter, commençait à s’éveiller au monde, et à étendre son cercle d’émancipation, d’attraction et d’amitié. C’était à l’âge des passions où les éphèbes en crise cherchent à s’exprimer et mettre en valeur leur raison d’être dans le monde, un environnement si complexe et si captivant de la vie des hommes. Car les pubertaires, sans frein, s’extasient souvent aux folies de la jeunesse, cherchant à se façonner à toutes formes d’enchantements.

Saminou se revit dans la cour familiale, en pleine partie de jeu, questionnant fiévreusement Siassia, au sujet des  vacancières en question, tandis que  son cœur était en train de battre à un rythme exponentiel.

Attraction et amitié

  • Dis-moi un peu, mon ami ? interrogea-t-il. Qui sont ces trois gracieuses demoiselles que je n’ai cessé de remarquer chez vous, depuis hier?
  • Ce sont des vacancières, répondit Siassia indifféremment, sans s’arrêter de jouer.
  • D’où sont-elles venues, et de qui sont-elles parentes, exactement? Poursuivit Saminou. Sont-elles de ta famille?

le voyage virtuel sans outil informatiqueEn insistant par ces mots, Saminou parut très intéressé de tout savoir à ce propos.

  • Elles sont arrivées de Brazzaville, depuis ce matin!…indiqua Siassia, toujours indifféremment.

Puis celui-ci poursuivit sans ambages:

  • La plus grande que tu aperçois là-bas, se trouve être la nièce de maman Thété, sa tante maternelle. Elle fait ses études à Brazzaville. Elle est venue auprès de sa tante pour passer ses grandes vacances.
  • Ah, bon !… De Brazzaville!… s’étonna Saminou, quelque peu influencé, en dodelinant de la tête, comme lorsqu’un margouillat tient à se convaincre de ce qu’il voit. Puis il ajouta.
  • J’apprécie de les voir si propres et si jolies ! N’est-ce pas ton avis?

L’acolyte sourit seulement à la place de parler, tandis que Saminou se mordait d’admiration. Il tira une comparaison entre l’aspect extérieur de ces vacancières, et celui pourtant de célèbre réputation de jeunes filles du quartier Matadi, dont les gens étaient si habitués. Il vit remarqua que l’aspect habituel des filles du quartier, était plutôt extrapolé par les gens, sans une véritable beauté angélique.

Alors la voix du jeune enfant fut entrecoupée dans sa gorge, entravée par la salive, témoignant d’une certaine émotion inexperte !

Le caractère de Saminou

Saminou était d’un genre tranquille, et surtout casanier. De conduite exemplaire, il était plutôt appliqué à ses études, qu’au reste du train du monde ? Tous ceux qui le connaissaient, lui faisaient toujours des éloges, en lui donnant une mention spéciale. Sobre, il nourrissait la confiance de ses parents pour sa réussite à l’école. De près comme de loin, ceux-ci n’avaient jamais eu crainte de se dédire, ou de voir leur premier fils causer des travers. Cette observation semblait vraie, à la différence de son petit frère, dont la turbulence répétée témoignait d’un comportement répréhensible, partout où il pouvait passer.

Cette année-là, il venait de franchir un nouveau cap scolaire, en passant en sixième année d’études. Voilà le brillant écolier qui se retrouvait aussi en vacances à Loutété ! Son élan physique pétillait de verdeur, d’élégance, de maturation et d’expansion juvéniles. Maintenant l’aiguille du cadran de son cœur culminait au zénith du sacré désir du cœur, qu’allaient attiser ses amitiés et ses tendresses pour le genre.

Au zénith du sacré désir

Saminou se tourna à nouveau vers son compagnon pour lui demander en des mots un peu complexés :

– et qui sont donc les deux autres filles que j’aperçois en sa compagnie?

– Ma certitude, renseigna encore Siassia, est que ce sont aussi des vacancières, nièces de monsieur Kissita, venues également de Brazzaville.

Après cette conversation, les deux camarades continuèrent de jouer jusqu’au soir, à la nuit tombant. Depuis lors, un petit groupe d’enfants se constituait, chaque soir, dans la cour de maman Thété, pour une heureuse retrouvaille. Les petits amis étaient pleins de ferveur et d’allégresse. Chacun s’extériorisait, et devait faire montre aux autres de vigueur et de talent. Il fallait bien, car chacun racontait quelques histoires pour faire rire, et conter des fables mémorables, dans une parfaite symbiose. Quelles circonstances ! Quels amusements! C’étaient de belles occasions dla fille de charme d'un rêve juvénile

’attraction pour un envol vers l’amitié!

Mbemba était la plus charmante d’entre toutes les filles du groupe. Ce fut elle qui devint vite la préférée de Saminou. Ce fut avec elle qu’il allait dorénavant changer des correspondances de faveur.

Ici s’achève l’extrait du récit que nous vous avons proposé Il a été tiré du roman intitulé LE PREMIER FEU de J. M. Matondo-Sockot. Vous pouvez aussi contacter l’auteur ici

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